(19/05/2023 – 30 février / PIAS)

De la chanson si bien écrite qu’elle peut se permettre d’être pas-electro-du-tout (Les gens qui vivent trop longtemps), rock seulement quand c’est l’idée (Chanteur amateur), chaloupée à l’occasion (Jour sang), un peu reggae parfois (Mes parents rock’n’roll, À l’imperfection), délicieusement ternaire souvent (Michel et Océane, Le Syndrome de Stockholm, Sans toit). Le belge excelle dans les exercices de style faussement faciles, comme la brève pochade Olé ! (sûrement pensée pour la scène où sa réputation le précède) ou la poilante et maligne mise en abyme Pop en l’air. Si son 3e album est marqué par la paternité et ce qu’elle implique pour les parents (Entre nous) comme pour les enfants (J’ai pas demandé), Antoine Hénaut ne s’est pas replié sur lui-même et n’a rien perdu de son goût pour les autres. C’est parce qu’il aime les gens qu’il sait comme personne dresser des portraits, ne laissant personne sur la touche. De la tendresse et du brio.