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MELAINE DALIBERT & DAVID SYLVIAN « Vermilion Hours »

(27/06/2025 – Mind Travels – Ici d’Ailleurs / L’Autre Distribution)

David Sylvian avait déjà signé les visuels voire les mixages d’albums de Melaine Dalibert dont Musique pour le lever du jour, mais l’ex-Japan permet ici au pianiste de rejoindre la prestigieuse liste de ses collaborations musicales (où figurent Robert Fripp ou Ryuichi Sakamoto entre autres). Aux pièces du compositeur désormais habitué de la collection Mind Travels qui se déploient avec patience et finesse comme leur nom l’indique (la seconde est Arabesque), le Britannique offre un subtil écrin électronique, appliquant aux procédés d’écriture rationnels voire cliniques du Rennais une transformation paradoxalement très organique voire baroque. Pour un temps de contemplation qui agit comme une cure de jouvence…

MIDORI HIRANO & CoH « Sudden Fruit »

(04/04/2025 – Mind Travels – Ici d’Ailleurs / L’Autre Distribution)

Basée à Berlin, la pianiste japonaise Midori Hirano s’associe au musicien électronique russe Ivan Pavlov alias CoH, proche de la galaxie Coil, désormais installé en France après un long séjour en Suède. Toujours illustré par un somptueux visuel signé Francis Meslet, Sudden Fruit est une nouvelle pièce du passionnant puzzle que construit la collection Mind Travels depuis quelques années déjà au service des musiques de traverse, permettant ici de jeter un nouveau pont entre la frange néo-classique de son catalogue et le pan expérimental/ambient de son territoire. En ouverture, Wave to Wave incarne à merveille le subtil équilibre entre organique et digital élaboré par le duo. Jamais envahissantes, les textures sonores de CoH offrent au propos une puissance narrative surprenante, tandis que le sens mélodique d’une Midori Hirano à la large palette joue des silences comme sur Mirage Memories.  Ombres, échos, gravité, disparition, retour, fleurs, vagues… : les titres de chaque pièce évoquent sans cesse le lien intime entre évanescences et éclosions, comme chacune donne sens à l’autre, comme les basses fréquences investies par CoH soutiennent les notes aériennes de Midori Hirano…

GRÉGOIRE GERSTMANS « Hypnagogie »

(29/11/2024 – PIAS)

C’est comme si le piano indissociable de son enfance avait rappelé le Belge Grégoire Gerstmans à sa lignée : celle d’un grand-père ayant fondé une école de musique où il fit ses armes académiques, et d’un père à la fois altiste au Philarmonique Royal de Liège, et passant sa vie en tournée comme complice de Sheller entre autres. Un piano droit et sa sourdine, avec lequel il a cherché l’épure et non la perfection, car on entend souvent les touches, le souffle, la vie derrière les mots ou les images qui l’inspirent, depuis le joli titre de la pièce donnant son nom à l’album jusqu’à L’écorce du zèbre, en passant par la valse légère Sans brume et sa souriante nostalgie, les sensations qu’il a cherché à retranscrire dans Dust, Paradoxes et Aujourd’hui, ou la surprise finale de La mer