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NATACHA TERTONE & USMAR single « Tous ces moments – remix »

(18/10/2024 – Tekonosko / Believe)

Emblématique du premier et jusqu’ici unique album que la lilloise a re-sorti avec succès 24 ans après, Tous ces moments vient enfin d’être décliné en clip, d’autant plus touchant qu’il puise dans les vrais souvenirs en Super8 de sa famille. Il a maintenant droit à son remix, signé d’un autre nordiste au parcours riche (des découvertes de Bourges à son studio en passant par la mise en musique de nombreux spectacles) : Usmar. Sa vaste culture puisant dans le trip-hop, les BO ou le rap (US et français) lui a permis de trouver la bonne distance. Pour un « petit tourbillon » pas loin du mouvement perpétuel…

VICTOR LEE GABRIEL single « J’irai danser loin des pavés »

(17/10/2024 – Vibrations sur le Fil / Inouïe Distribution)

Sans repartir totalement de rien puisqu’il est resté un musicien de scène et de studio apprécié (aux côté d’Ycare notamment), Victor Lee Gabriel a décidé de filer s’installer au milieu de la forêt avec femme et enfants pour s’inventer une nouvelle vie. Avant qu’une terrible perspective ne s’annonce… Vivre sous cette ombre, sous cette épée de Damoclès, déceler la lumière, garder l’espoir malgré les plus sombres certitudes, continuer à danser tant qu’on peut, loin des pavés : il va nous raconter cela sur son premier album, avec la simplicité d’un folk-rock francophone sincère et habité, à l’instar de ce premier single…

IGNATUS single « L’ombre »

(15/10/2024 – Ignatub / Inouïe Distribution)

Après avoir repris Jean-Luc Le Ténia qu’il signa sur son label Ignatub (créé à la fin de son groupe Les Objets,) ignatus va enfin donner une suite à l’album [e.pok], largement salué à sa sortie en 2017. Dans un esprit proche du Détroit de Béring qui en était issu, on commence avec un premier extrait mélodique et poétique, porté par son clip sylvestre et aérien : l’ombre. Un piano, une voix et des sons mystérieux qui enveloppent, un titre écrit et composé dans le cadre d’un atelier dans un hôpital dédié aux soins psychiatriques. Une chanson qui soigne.

MAUVAIS SANG single « Modèle »

(03/10/2024 – Daaganda / Jarring Effects / The Orchard)

Le 2e single extrait de l’EP qui arrive prend des sons plus électroniques pour s’interroger sur l’uniformisation qui marque la société actuelle : ce désir de devenir des « Modèles », sur les réseaux sociaux entre autres, de rentrer à tout prix dans des codes, quitte à se transformer définitivement. Après la violoniste Ana sur le 1er single Seine, c’est cette fois la harpiste Anouck qui chante aux côtés de Léo, tandis qu’après le batteur Antoine, c’est le guitariste Mathis qui signe le clip…

STATION 44 single « Lover Instead »

(19/09/24 – 18heures48 / Baco Music)

Station 44 est le projet monté autour d’un jeune musicien d’Angoulême construisant une dream pop originale teintée de subtiles influences dub. Extrait d’un premier album où il s’est appliqué à capturer les émotions disparates et les doutes inhérents au passage à l’âge adulte, ce premier single nous plonge dans les moments où l’on s’interroge sur le flou propre à ces périodes et à certaines relations amoureuses. Et particulier cet instant où tout bascule et s’accélère, ce tourbillon émotionnel et ce sentiment de chute, parfaitement capté au milieu du titre. « I’m falling« …

Festival HOP POP HOP 2024

(13-14/09/2024 à Orléans)

C’est déjà la 9e édition de l’événement, imaginé dans le centre-ville d’Orléans pour démarrer la saison avec un panorama d’artistes émergents tous styles confondus, rendez-vous installé par le joli palmarès de repérages accumulé jusqu’ici. Aux côtés de quelques valeurs sûres (Kokoko!, Moonlight Benjamin, Karkwa), les paris sont ouverts pour les découvertes qui feront dire « j’y étais » : Fat Dog, UTO, Johnny Jane, Lalalar, RVG, Eesah Yasuke, Loverman, Noor, Alo Wala, entre autres… Quiconque a mis les pieds au moins une fois à Orléans pour notre petit festival le sait : Hop Pop Hop, c’est là que ça se passe !

Compilation RADIO ALICE « The Infamous Broadcast »

(23/08/2024 – Ici d’ailleurs / L’Autre Distribution)
Le 12 mars 1977, en plein direct, les carabinieri font intrusion dans le studio de Radio Alice, antenne pirate qui émet alors depuis un peu plus d’un an dans la ville étudiante de Bologne : la fin subite d’une aventure qui pourtant marquera profondément l’histoire culturelle italienne, et celle de la radio partout en Europe. Jusqu’à donner son nom et son inspiration à ce que son initiateur Andrea Stillacci décrit comme « une déclaration conceptuelle sur la liberté et la censure », ou encore « une exploration de la tension ». Il l’a confiée à des artistes italiens, musiciens (Distorsonic, Xabier Iriondo, Paolo L.Bandera) et musiciennes (Alos, G.A.Z.A, Julinko) issus de la scène expérimentale, noise, indus, doom, electro… Sans concession, un peu rital mais surtout radical.

MAUVAIS SANG single « Seine »

(17/07/2024 – Daadanga / Jarring Effects / The Orchard)

En préambule d’un deuxième album attendu en 2025, le groupe installé entre Genève, Londres et Lyon se retrouve en plein Paris pour plonger en eaux troubles. Car l’enjeu écologique restera bien après les JO. Le violon majestueux et la voix envoutante d’Ana Egorova (désormais partie intégrante du groupe) rendent assez addictif ce rock francophone énergique et venimeux. Décidemment à suivre…

MELAINE DALIBERT « Eden, Fall »

(24/05/2024 – Mind Travels / Ici d’ailleurs / L’Autre Distribution) – Dressant un pont entre l’univers des musiques dites « classiques » et la frange ambient de la collection Mind Travels, le compositeur et pianiste Rennais fait ici un retour à la composition algorithmique, mise de côté pour ses précédents disques Shimmering et Magic Square, plus intuitifs. Disparue l’an dernier, c’est la pionnière de l’art génératif Véra Molnar qui l’initia à cette rigueur conceptuelle dont il dit qu’elle « peut faire basculer la géométrie vers la poésie ». En trois pièces aux durées radicalement différentes, Melaine Dalibert questionne en musique notre rapport au temps. Entre le long printemps extatique d’Eden et la tension finale de Fall aussi implacable que le retour de l’automne, le court Jeu de vagues se fait solstice à la frontière de ces deux opposés. Subtil équilibre, espoir d’un éternel recommencement…

OTOMO DE MANUEL coffret DVD/CD « So Young But So Cold / Who Killed Nancy »

(26/04/2024 – Ici d’ailleurs / L’Autre Distribution)

De KaS Product à Winter Family en passant par Geins’t Naït, Oto ou Dick Tracy, jusqu’au label Ici d’ailleurs, Nancy aura vu naître au début des années 80 une scène post-punk prolifique, débridée, expérimentale, DIY, et dépassant souvent le strict cadre de la musique pour embrasser sans complexe d’autres disciplines, s’étendre sur les 90s et influer sur les décennies suivantes. Issu de la scène underground Nancéienne, Otomo De Manuel nous plonge dans cette fascinante effervescence à travers deux documentaires : So Young But So Cold (82′) riche de nombreux témoignages, et une version plus courte déjà projetée sur certains événements, Who Killed Nancy (52′). Le coffret comprend également un CD intitulé Random, Cold and Dilettant Music, sélection élargie de titres issus de la scène nancéienne opérée par Otomo De Manuel. Un vent de liberté finalement moins cold que rafraichissant.